Kawah Ijen – Du 11 au 12/08

Petit topo sur le Kawah Ijen

Le Kawah Ijen est un volcan d’Indonésie. Son nom signifie « cratère vert » en javanais. Son cratère contient une solfatare d’où est extrait du minéral de soufre. Il abrite un lac acide de couleur bleu turquoise (l’un des lacs les plus acides de la planète, parait-il).

Des grandes quantités de soufre sont produites par le volcan sous forme de vapeur. Le soufre se refroidit ensuite et passe à l’état liquide avant de se cristalliser en formant des concrétions d’une couleur jaune.

Le gaz sulfurique qui s’échappe du cratère s’enflamme au contact de l’air et donne une couleur bleue la nuit.

Le minerai de soufre est exploité par des villageois qui redescendent des blocs de soufre dans leur panier tous les jours (leur panier pèse entre 60 à 80kilos). Ils travaillent dans une coopérative qui les payent une misère. Ils font en général 2 allers-retours par jour pour chercher du soufre. L’espérance de vie de ces braves messieurs est entre 40 et 50 ans, à cause de leur proximité quotidienne avec les vapeurs dégagées….

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Départ de Probolinggo

Après une petite journée de repos à Probolinggo suite à notre rando au Mont Bromo, nous voilà repartis pour l’ascension d’un nouveau volcan : le Kawa Ijen !

Aparté n°1 : De même que pour le Bromo, les indonésiens sont extrêmement rôdés et organisés entre eux (une vraie mafia !). Il est très compliqué (et long !) de faire l’ascension du Ijen sans passer par un tour opérateur.

Céline et Gautier (le couple de backpackers avec qui nous avons fait un petit bout de chemin à partir de Yogyakarta, pour ceux qui ne suivent pas) ont réalisé le tour organisé Ijen un jour avant nous et ont pu nous donner un ordre de prix (très très utile pour entamer une négociation avec un tour opérateur !) : 400 000 IDR (26€) par personne pour le transport, la chambre, le petit déjeuner et le guide. Cela nous a semblé un peu cher mais nous n’avons pas réussi à négocier en dessous (et ce n’est pas faute d’avoir essayé !).

Aparté n°2 : On note une vraie différence entre les indonésiens et le reste des peuples asiatiques concernant la négociation ! Les indonésiens s’énervent et sont très agressifs lorsqu’on essaie de négocier, et surtout, ils ne supportent pas qu’on leur mente, alors qu’ils nous mentent de leur côté sans arrêt !!!

Nous avons donc rendez-vous à 11 du matin pour partir en bus jusqu’au volcan (enfin, on ne sait pas vraiment à quelle heure nous avons rendez-vous puisque le gars qui nous a vendu le tour a dû nous donner 3 horaires différents en l’espace de 5 minutes… « yeah yeah, 10 a.m… yeah yeah, 11 a.m… Yeah ! 11.30 a.m ! » ; nous prenons donc le parti de choisir l’horaire du milieu !).

Nous sommes une quarantaine de touristes au point de rendez-vous et nous attendons une bonne heure que les bus daignent d’arriver.

Ce sont finalement des mini-bus de 15 places qui viennent nous chercher et là, la « distribution » des places se fait un peu à la tête du client (et au prix payé). Nous nous retrouvons dans l’un des mini-bus le plus pourris !

Nous faisons connaissance avec un malaisien fort sympathique avec qui nous tapons la causette pendant une bonne partie du trajet. Nous sommes ravis d’apprendre que nous ne sommes pas les seuls à être surpris de la manière dont se déroulent les négociations avec les indonésiens!

Le trajet en bus devait durer 5h et aura finalement duré… 11h…. La cause ? Ben en fait on ne sait pas trop…. Arrivés près du port où tous les ferries partent pour Bali, nous avons été coincés dans les bouchons durant 3 bonnes heures. Certains nous ont dit que c’était à cause d’un contrôle de police, d’autres que c’était à cause d’un carnaval d’étudiants (…), ou encore que c’était parce que chaque ferry ne peut emmener que deux camions avec lui, donc cela prend du temps…. Bref, on ne saura jamais.

Nous arrivons à 22h dans un hôtel à Banyuwangi alors que nous aurions du dormir dans le village où les treks démarrent (Sempol) mais les chauffeurs ont préféré s’arrêter plus tôt. Il faut dire que cela faisait quand même 11h qu’ils conduisaient.

Départ pour le trek

C’est donc après 3h de sommeil (à 1h du matin, oui oui) que nous partons tout frais et en pleine forme (comme vous pouvez l’imaginer) en bus pour aller jusqu’au point de départ du trek.

Aparté n°3 : Ce n’est sans compter un chauffeur en pleine forme également qui nous réclame des « entrance fees » à 100 000 IDR par personne ! Nous avions déjà entendu parler de cette arnaque. Il faut savoir qu’il n’y a en fait pas de droit d’entrée dans ce parc mais la « mafia indonésienne » se donne ce droit.

Une heure de bus plus tard et un peu secoués par le trajet, nous arrivons au point de départ. Un guide nous attend avec une petite torche. Autant vous dire que nous sommes contents d’avoir notre frontale, parce qu’une petite torche qui doit éclairer pour 10 personnes, c’est un peu juste !

Il y a beaucoup de touristes déjà. Le guide part à un rythme plutôt soutenu et après une petite demi-heure de marche, nous commençons à semer 2 personnes du groupe ainsi que notre guide, qui préfère rester avec eux.

Au bout d’une heure, nous croisons la route d’un mineur qui part chercher des blocs de soufre dans le cratère du volcan. Il se propose de nous y amener et de nous louer des masques à gaz. Nous acceptons avec plaisir, et nous repartons de bon train (c’est limite si on ne court pas en essayant de le suivre dans la montée !). Petit à petit nous nous retrouvons 3 devant (nous deux et Mary, une anglaise) avec notre nouveau guide. Nous finissons en effet par ne plus attendre les autres du groupe car nous avons peur d’arriver trop tard en haut ! (on se dit que dans ces moments là, il faut être égoïste !).

Nous doublons énormément de personnes sur le chemin et arrivons à temps (aux alentours de 4h)  pour voir les fameuses flammes bleues du volcan !

Aparté n° 4 : 50 000 IDR (3€) par personne la location des masques à gaz, ce n’est pas donné mais c’est vraiment vraiment indispensable. C’est quasiment impossible de respirer sans ! Les mineurs ont seulement un petit tissu mouillé sur le nez parce qu’ils sont habitués.

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Nous restons une vingtaine de minutes à profiter du spectacle, puis nous remontons rapidement le cratère pour aller au sommet du volcan et voir le lever du soleil. Et encore là, on remonte comme des flèches avec notre nouvel ami le mineur !

Le lever du soleil fut grandiose ! Nous avons une vue sur le fameux lac turquoise dans le cratère (et dire que nous étions à seulement quelques mètres du lac sans le savoir lorsque nous observions les flammes bleues !).

 

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En redescendant, nous pouvons voir le chemin que nous avons emprunté pour monter, ainsi qu’admirer le paysage !

Aparté n°5 : Nous avons donné un petit pourboire de 50 000 IDR (3,5€)  pour notre nouveau guide qui a été vraiment extra ! Si vous êtes tentés par cette balade, nous vous conseillons de partir directement avec un mineur car il connait bien mieux le chemin que les guides des tours opérateurs !

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Après un petit déjeuner light (deux pains de mie avec de la confiture), notre chauffeur nous amène au port de Ketapang afin que nous puissions prendre un ferry direction Bali ! Nous faisons la route avec Mary, l’anglaise avec qui nous avons fait le trek.

Aparté n°6 : Le ferry coute désormais 7 500 IDR par personne (50 centimes d’€). C’est fou comme c’est dérisoire par rapport aux prix des bus ou des taxis !

 

Bali, nous voilà !!

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