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L’île de Pâques (Rapu Nui) – Du 18 au 21 novembre

Quelques mots sur l’île de Pâques

L’île de Pâques…tout un mystère ! Une île si petite, qui a mis si longtemps à être découverte, qui contient des vrais trésors et dont une très grande partie de l’histoire est encore inconnue… Comment ne pas y passer ?!

Tout d’abord l’origine de l’île :

  •  Il semblerait que le peuplement de l’île soit le résultat des multiples migrations polynésiennes dans les îles du Pacifique. Lorsque sur une île polynésienne deux clans se battaient, le clan battu choisissait souvent l’exil. C’est donc dans ces circonstances qu’auraient débarqués le roi Hotu-Matu et ses fidèles pour y fonder son royaume. La date d’arrivée est sujette à controverse : entre 400 et 800 (1ère phase). La deuxième phase – dite Ahu Moai- de l’île serait entre 800 et 1600 (c’est la phase classique, celle de l’apogée de la culture mégalithique Rapu Nui). La troisième phase (Huri Moai) est de 1680, à l’arrivée des catholiques, jusqu’à 1864. S’ensuivent ensuite l’évangélisation et l’annexion chilienne.

Mais ou est passée la forêt ?

  • Et oui, l’île de Pâques, c’est comme un gros caillou pelé : il n’y a quasiment pas d’arbre ! Plusieurs hypothèses ont été faites : tsunamis, l’élevage des chèvres et moutons, incendies (le vent souffle en permanence sur l’île) et … les crémations.

Pourquoi des Moai ?

  • Ce sont bien ces immenses statuts qui font la réputation de l’île. Il semblerait qu’elles représentent des chefs ou des prêtres, dont les esprits seraient passés au rang de divinités. Il fallait apparemment l’intervention d’un prêtre pour que la statut soit dotée de l’esprit du chef. Plus de 1000 moai sont présents sur l’île.

Comment déplaçaient-t-ils ces immenses statuts de plusieurs tonnes ?

  • Et bien c’est toujours un mystère ! Alors tout d’abord, non, les statuts n’étaient a priori pas construites sur le lieu de leur érection puisque le volcan étant une montagne sacrée, les statuts devaient être taillées et entreposées jusqu’à la mort du chef dont il était question. Il y a bien des hypothèses : couchées sur des rondins de bois ? A priori, possible pour les moai de petites tailles, mais impossible par la suite (trop lourd).  Une autre hypothèse apparemment plus probable est qu’ils mettaient les moai debout, et les faisaient « danser » : on les déplace comme un frigo. Les chemins étaient dallés et nivelés et des troncs étaient utilisés pour bloquer l’avancée des statuts, pas pour les faire rouler. Certains de ces ouvrages mettaient 1 à 2 ans avant d’arriver au village !

Arrivée sur l’île de Pâques

Notre avion Papeete – Ile de pâques ayant été annulé la veille, nous avons été relogés au Relai Fenua à PK18 (quasiment en face de la pension de famille où nous avons séjourné pendant 4 jours en fait). Un hôtel très sympa, avec piscine et très grand chambre climatisée : le grand LUXE !

Nous n’avons pas pu profiter trop longtemps de ce petit bijou puisque l’hôtel nous a prévenus que notre avion avait été reprogrammé pour le lendemain, dans la nuit (à 3h du matin).

Aparté n°1 : On ne comprend pas pourquoi ils mettent des avions à ces horaires… 3h du matin, c’est pas humain quand même ! Surtout quand la veille, à la même heure, le même avion a été annulé…deux nuits blanches d’affilées, ça commence à piquer!

Nous arrivons donc vers 1h du matin le 18 novembre pour nous enregistrer (pour la seconde fois…).

On commence à entendre parler espagnol, la sensation est nouvelle !

C’est après 4h30 de vol que nous arrivons sur l’île mystérieuse. Il fait bon (23-24°), nous sommes surpris (on s’attendait à avoir froid).

Le gérant du camping nous accueille à l’aéroport avec un collier de fleur et nous partons direction le camping. Nous retrouvons Benjamin : un français kiné qui était initialement parti en tour du monde et qui a fait une grande pause en Polynésie française, par opportunité professionnelle. Nous avions déjà fait connaissance au moment du check-in à Papeete et nous passerons les prochains jours également tous les trois !

Aparté n°2 : Nous avons pris trois nuits au camping les Tipaniers qui est le logement le moins cher de l’île soit 16€ pour deux la nuit, tente et matelas compris.

Nous arrivons en Amérique Latine pour la première fois de notre vie !

Randonnée jusqu’au volcan Rano Kau

Le lendemain, après avoir passé la nuit à entendre la pluie qui tombait en trombe (ça rigole pas ici quand il pleut !), nous partons sous un ciel nuagé avec Benjamin, direction le volcan Rano Kau et le village d’Orongo.

Aparté n°3 : Il faut payer une taxe de 30000 pesos par personne (40€) pour avoir accès au parc national sur Rapa Nui.

Nous arrivons après 1h30 de marche tranquille.  Nous pouvons de là observer le cratère et son lac recouvert de totora. Le cratère est impressionnant : 1,6km de diamètre et près de 200 mètres de profondeur.

Sur le versant sud du volcan s’élève le village d’Orongo. C’est un ancien centre cérémonial où l’on pratiquait le culte de l'homme-oiseau. Il est composé d’environ 53 maisons en basalte.

Aparté n°4 : Le cérémonial de l’homme-oiseau est la fête religieuse la plus importante de l’île aux 18ème  et 19ème siècles. Les Pascuans avaient choisis le site Orongo parce qu’il faisait face aux îlots Motu iti, Motu Kao et Moto Nui, où venaient pondre les oiseaux de mer (dont la mouette pascuane, sacrée).

Chaque année, devant le roi et les principaux prêtres de l’île, les chefs de guerre tentaient de gagner le titre d’homme-oiseau.  Les pélerins et leurs hopu (serviteurs) se rendaient à Orongo après avoir entamés des danses rituelles au flanc de la falaise. Les serviteurs étaient chargés d’aller chercher un œuf de la mouette pascuane sur l’îlot d’en face. La traversée était périlleuse du fait des forts courants et de la présence de requins. Le premier serviteur qui trouvait un œuf de la mouette pascuane grimpait sur le rocher Tangi te Manu ("le cri de l’oiseau") et criait à son chef de se raser la tête (la recherche de l’œuf prenait un à deux mois). Le serviteur trempait ensuite l’œuf dans la mer, l’accrochait sur son front et regagnait l’île. Arrivé à Orongo, le serviteur tendait l’œuf à son chef, complètement rasé,  le visage couvert de peintures et un oiseau en bois accroché dans le dos. Le chef brandissait l’œuf d’une main et devenait l’homme-oiseau. Pendant un an, l’homme-oiseau devenait le personnage le plus important de l’île avec le roi. Cet homme faisait en quelque sorte partie des élus, assurant un lien entre le divin et les hommes.

Le culte de l’homme-oiseau a pris fin sous l’influence des missionnaires.

Nous rentrons vers le village et dégustons notre premier empanadas. Il s’agit d’une spécialité chilienne : un espece de gros chausson fourré à la viande, au poisson ou même uniquement des légumes. C’est excellent !

Tour de l’île

Le lendemain, nous avons loué un 4*4 avec Benjamin (après un petit tour des agences, nous avons choisi une petite agence qui ne paye pas de mine, mais qui propose un tarif très compétitif : 30 000 pesos les 8h de location, soit 40€) afin de faire le tour de l’île.

Aparté n°5 : Entre les coqs et les chiens, on peut pas dire qu’on passe des supers nuits ici !

Nous commençons notre tour par la visite de Ahu Akivi. Ce sont les seules moai qui regardent la mer. Le site possède 7 moai plutôt bien conservés qui datent du 16ème siècle. Cet ahu semble avoir été placé selon une orientation astronomique déterminée : pile poil en face, le soleil se couche au moment exact du solstice d’été.

Nous continuons notre visite par les grottes Ana te Pahu.

Nous faisons une pause déjeuner près de la plage d’Anakena, la meilleure plage de l’île. Elle est entourée de palmiers magnifiques, et surtout, est dotée de l’Ahu Na unau : 7 moai encore mieux conservés !

Nous filons ensuite jusqu’à l’un des sites les plus fantastiques (pour nous) de l’île : Ahu Tongariki. Il s’agit du plus grand ahu de l’île avec 15 immenses moai. Là, ça commence à être quelque chose non ?!

Nous finissons le tour de l’île par le clou du spectacle : la carrière du volcan Rano Raraku. C’est ici qu’étaient fabriqués les moai. A noter que les chapeaux des moai, d’une couleur bien rouge, étaient construits sur un autre site (à Puna Pau).  

On peut ainsi se balader tout autour d’une centaine de moai, dont certains qui sont encore accrochés au rocher.  Un site absolument splendide.

Il est également possible de se rendre dans le cratère du volcan. On se croit d’ailleurs dans le désert !

Le lendemain, il pleut des cordes (le temps est trèèèès changeant ici, on vous le disez) et c’est sans regret que nous quittons l’île de Pâques !

Pour plus de photos....

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