Trek Huaraz – Du 30/01 au 5/02

Arrivée à Huaraz

Nous partons de Lima en bus de jour (c’est le moins cher, soit environ 12€ par personne) pour la petite ville de Huaraz, située au nord du Pérou.

Nous mettons plus de 9h pour arriver à destination, à cause d’un bouchon interminable près de Lima. Encore une fois, nous avons eu droit à un repas en route. Le grand luxe ! On commence à s’habituer à ces petites choses ! C’est fou comme les bus entre l’Est et l’Ouest du Pérou n’ont rien à voir…

Nous longeons la côte nord du Pérou et sommes surpris de constater que la route a été construite sur des dunes de sable. C’est très impressionnant, on a l’impression de longer des falaises de sable.

Nous arrivons donc de nuit à Huaraz et après avoir envoyé balader les chauffeurs de taxi (ils nous demandaient le triple du prix, on en a marre d’être considérés comme des pigeons), nous partons à pied en quête d’un hôtel, que nous trouvons 3 minutes chrono plus tard : le Golden hôtel (50 soles la nuit pour deux, soit environ 13€). Bizarrement, malgré le prix plutôt raisonnable, on tombe sur un hôtel à la limite du luxe : mobilier, écran plat, salle de bain dernier design. On s’y plait tout de suite !

Bon, cette réflexion, on se l’est faite avant de dormir… car le réceptionniste à côté est loin d’être discret, entre son téléphone et la télé qu’il écoute à fond. On aurait dû se douter qu’il y avait anguille sous roche !

Aparté n°1 : On est toujours autant surpris de voir à quel point les péruviens sont parfois sans gêne. Ca ne choque absolument personne qu’à 3h du matin, le réceptionniste de l’hôtel hurle de rire dans le couloir, à 3 mètres des chambres qui n’ont aucune isolation. De manière générale, on hallucine souvent sur leur comportement. Par exemple, nous avons été plusieurs fois coupés en pleine conversation durant l’achat de notre billet de bus par un péruvien qui demandait également une information au comptoir.

Préparation du trek de Santa Cruz

Initialement, nous sommes venus à Huaraz car c’est la ville de départ de beaucoup de trek, dont le trek de Santa Cruz.

Dès le lendemain matin et après un petit dej, nous avons fait le tour des agences pour comparer un peu les prix. Globalement, on constate un alignement des prix entre agence : entre 300 et 350 soles  (80 – 90 €) par personne tout compris (sauf entrée du parc) pour 4 jours de trek.  On trouve ces prix relativement raisonnables.

C’est en discutant un peu avec une agence proposée dans le Routard et tenue par une belge que nous commençons à déjanter un peu. Il s’avère que la majorité des agences ici sous paye complètement leur guide, muletier et cuisinier, surcharge les mules jusqu’à l’épuisement et vole dans les sacs des touristes. Par ailleurs, la majorité des agences que nous avons vue ne proposait pas de départ assuré pour le lendemain, car trop peu de personnes inscrites.

Cela faisait longtemps (très longtemps même) que Ludwig souhaitait faire un trek en autonomie (c’est-à-dire sans agence) et après avoir entendu tous ces arguments, on s’est dit qu’il était peut-être temps ! En calculant un peu, on se rend compte que l’on peut faire une économie de 170 soles (47€) si nous partons en autonomie (ce qui en soit, n’est pas une très grand différence, d’où le fait que les agences exploitent leurs employés).

Après plusieurs minutes de réflexion, nous décidons de nous lancer pour le trek en autonomie ! Nous louons donc la tente, les duvets (qui résistent à -15°), les matelas, le réchaud, le gaz et l’équipement de cuisine. Le tout pour 255 soles (70€).

Nous partons ensuite à la recherche de la nourriture pour le trek de 4 jours. Nous décidons d’acheter :

  • Pour le petit déjeuner : De l’avoine avec du coco, du chocolat en poudre, du lait en poudre, du sucre, des raisins secs et des pommes sèches. Nous avons mélangé la mixture dans 6 petits sacs congèle (car  petits dej à prévoir), pour éviter de porter les emballages.
  • Pour le déjeuner : 5 boites de thon, de la mayonnaise et du pain de mie.
  • Pour le diner : De la polenta, du riz, de la sauce tomate et des nouilles chinoises.
  • Pour les snacks : 20 snikers péruviens (les vrais snikers coutent trop chers !), des cacahuètes et 8 petits paquets d’Oréo.

C’est donc avec facilement 15 kilos chacun (nous n’avons pas de balance, mais nos sacs sont plus lourds que nos gros sacs de voyage…) que nous partirons le lendemain en trek.

Aparté n°2 : Avec un peu de recul, on se dit qu’on avait sans doute prévu un peu trop de nourriture, car il nous en rester en revenant. Nos sacs étaient également beaucoup trop lourds, surtout pour un premier trek en autonomie. Les sacs de couchage étaient beaucoup trop encombrants, on aurait peut-être dû les louer ailleurs.

Quelques mots sur le trek de Santa Cruz

Le trek de Santa Cruz peut se faire au départ du village de Vaqueria ou de Cashapampa et traverse une partie de la cordillère Blanche.

Les départs de Vaqueria sont plus simples à priori car moins de dénivelé à monter. Nous avons donc décidé de partir de Vaqueria.

L’itinéraire est le suivant :

1er jour : De Vaqueria - à Paria,  10 km, 4h30 de marche

2ème jour : De Paria à Taullipampa, 11 km, 8h30 de marche

3ème jour : De Taullipampa à Llamaccoral, 18 km, 8h30 de marche

4ème jour : De Llamaccoral à Cashapampa, 12 km, 3h30 de marche.

1er jour de trek

Réveil à 4h45 du matin. C’est donc frais comme des gardons que nous filons à quelques rues plus loin pour prendre un collectivo (sorte de grande voiture où on peut mettre une dizaine de personnes…enfin, normalement). Nous allons jusqu’à la ville de Yungay (15 soles pour deux le trajet Huraz – Yungay) où nous prenons un autre collectivo pour nous rendre à Vaqueria, le départ du trek (40 soles pour deux). Au passage, nous nous arrêtons au contrôle du parc pour acheter nos billets d’entrée au parc (65 soles par personne).

Aparté n°3 : Le fonctionnement des collectivo est quand même bien particulier au Pérou : il y a un chauffeur et un « rabatteur » par voiture. Le « rabatteur » va chercher les gens, les fait rentrer et sortir du collectivo en hurlant très vite « BAJAR, BAJAR, BAJAR, BAJAR, BAJAR  » (soit l’équivalent de « descend, descend, descend, descend, descend  »), ouvre la porte du collectivo en pleine vitesse (et manque parfois de se casser la figure…) et récolte les sous. Dans un collectivo, il y a une dizaine de places assises mais le « rabatteur » fait rentrer une vingtaine de personnes (ben oui, qui a dit que les gens devaient être assis pour un trajet de 3h ??).

Il nous aura fallu donc un peu plus de 4h30 de trajet en collectivo pour arriver au départ du trek. Nous prenons  un petit café pour nous motiver (le trajet avait beau être sur une piste déglinguée, on ne pouvait pas s’empêcher de dormir !), et c’est parti !

Nous avons marché à peu près 2h (descente jusqu’à la rivière, passage par plusieurs villages et remontée progressive) avant d’arriver au point de contrôle des billets. La pluie a commencé à s’installer à peine 1h après notre départ….

Aparté n°4 : Nous croisons également en chemin des poules punk !

Après une courte pause déjeuner au point de contrôle et une tentative de discussion avec un brésilien qui venait de rebrousser chemin car il n’avait pas trouvé la porte pour passer le col de Punta Union, nous repartons sous la pluie pour encore 2h30 de marche afin d’arriver à notre premier campement. Le chemin monte progressivement mais surement.

Et c’est là que ça se complique…parce que monter une tente qu’on ne connait pas sous la pluie, et bien… c’est très galère !! Nous mettons bien 15 minutes à monte la tente, le temps de tremper l’intérieur et l’extérieur. Nous avions en effet mal compris ce que nous avait dit la personne qui nous a loué le matériel. Comme quoi, toujours tester le matériel nous même avant !

Une bonne polenta et au lit, à …. 19h45 ! Et oui, le soleil se couche à 18h et il fait nuit noire à 19h. Et puis bon, on a une grosse journée qui nous attend le lendemain !

2ème jour de trek

Après une nuit étrangement bonne (pas eu froid, pas eu faim, pas été attaqués par les vaches et les anes), nous prenons notre petit déjeuner sous la tente aux alentours des 6h30. La mixture (avoine, chocolat, coco, sucre, fruits secs) est pas terrible mais consistante et riche alors on dit rien et on mange.

Le temps est maussade mais il ne pleut pas (du moins pas encore). On range rapidement la tente et on fait la vaisselle à côté de la rivière (les ânes sont d’ailleurs particulièrement intéressés par notre petit déjeuner), et on se prépare à partir.

Nous montons ainsi pendant plus de 5h30 (dénivelé + 1000 mètres), notre premier objectif étant de passer  le col de Punta Union à 4750 mètres. La pluie est apparue 2h après notre départ et nous nous lâchera pas avant le milieu d’après midi. 

Le mauvais  temps,  l’altitude et les sacs lourds n’ont vraiment pas aidé à la montée. On dira même que ce fut la marche la plus difficile qu’on ait eu à faire jusqu’à présent. On n’en a jamais autant bavé.

Le chemin n’est parfois pas évident à trouver (et le brouillard n’arrange rien) et c’est vraiment avec peine que nous atteignons le sommet du trek. L’autre côté du col est complètement dégagé lorsque nous arrivons, ce qui fut une belle récompense.

Cela dura bien 3 minutes 20 avant qu’un épais nuage ne vienne nous ramener la pluie…

Nous entamons donc la descente pendant plus de 4h (entrecoupée d’une pause déjeunée tout de même, on ne se laisse pas mourir de faim non plus) au miracle, plutôt avec le soleil !

Nous arrivons au camp de Taullipampa vers 16h, bien fatigués ! Pas une minute à perdre, nous profitons des quelques rayons de soleil pour faire sécher la tente et les affaires mouillées.

Une poignée de riz et hop, au lit !

3ème jour du trek

Réveil à 6h cette fois-ci, nous nous préparons notre petit déjeuner (toujours aussi écœurant) et plions rapidement la tente car devinez qui arrive ? La pluie bien sur !

Aparté n°5 : On vous l’a dit qu’on est en saison des pluies au nord du Pérou ??

Heureusement, elle n’est pas trop dérangeante. Nous montons progressivement pendant 1h30 (oui oui, on monte encore….) jusqu’à un très joli plateau avec un beau point de vue.

Comme nous savons que nous allons repasser par le même chemin, nous décidons de cacher nos sacs et de continuer à marcher sans. Et nous avons bien fait ! Car à peine après 30 minutes de plat que nous devons à nouveau monter (plutôt raide cette fois) pour aller observer la laguna Arhuaycocha.

Comme nous savons que nous allons repasser par le même chemin, nous décidons de cacher nos sacs et de continuer à marcher sans. Et nous avons bien fait ! Car à peine après 30 minutes de plat que nous devons à nouveau monter (plutôt raide cette fois) pour aller observer la laguna Arhuaycocha.

Nous arrivons au camp Llamacorral aux alentours des 16h, à nouveau bien crevés, mais contents de pouvoir monter la tente pendant une accalmie. On commence d’ailleurs à être rôdés niveau organisation montage de tente / Préparation manger / Vaisselle / Préparation duvets / Pliage de la tente….

4ème jour de trek

Nous nous réveillons…dans un brouillard total !

Brouillard qui nous quittera seulement quand nous sortirons de la vallée (soit à la fin du trek en fait…). Du coup on ne peut pas dire qu’on ait vu grand-chose de cette dernière portion du trek, qui a duré pourtant plus de 4h30 (surtout de la descente)!

On voit bien qu’il pleut beaucoup ces derniers jours car les rivières débordent sur les chemins et il y a énormément de cascades.

Nous arrivons donc au village de Cashapampa vers 11h30, au soleil ! C’est sans aucun souci que nous trouvons le collectivo qui nous amènera à Caraz. Enfin, le monsieur se dit être un collectivo, mais en fait c’est une voiture normale pour le coup, 5 places.

Nous partons donc tous les deux ainsi que le chauffeur, contents d’être assis mais à peine 10 minutes plus tard, le collectivo est interpellé par plusieurs personnes sur le bord de la route. On voit bien que la famille négocie avec le chauffeur, qui hésite longuement. On fait un calcul rapide dans nos têtes, et on se dit qu’ils sont beaucoup trop pour qu’on rentre : ils sont 6 !

Mais non non non, pas de problème, le chauffeur fini par arrêter le moteur, ouvre le coffre et hop : deux enfants dans le coffre, une mamie et sa fille à côté de Lauriane et Ludwig à l’arrière, et deux personnes à côté du chauffeur. Normal quoi, nous sommes 9 dans une voiture !

Nous roulons comme cela pendant bien 20 minutes, avant de nous arrêter au village d’après… pour faire monter une autre personne bien sur ! Et hop, une nouvelle personne dans le coffre !

C’est donc à 10 dans une voiture que nous roulons jusqu’à Caraz (pendant plus d’une heure tout de même !).

A peine arrivés à Caraz qu’on nous saute dessus pour aller ensuite jusqu’à Huaraz. Ce n’est pas nous qui cherchons les collectivos, ce sont les collectivos qui nous trouvent ! Nous rentrons donc à Huaraz au début d’après midi (32 soles pour deux les deux transports).

On doit le dire : on est SUPER contents de retrouver le luxe d’un lit et d’une douche chaude ! Habitués à se coucher avant 20h, on traînera pas trop ce soir là à aller faire dodo !

Le lendemain, nous avons repris le bus en direction de Lima (8h de trajet). Et oui, bientôt fini le Pérou !

Pour plus de photos....

Commentaires

  • gerbaud janine

    1 gerbaud janine Le 17/02/2016

    COUCOU , votre trek me rappelle celui que l' on a fait en Auvergne . Il pleuvait tous les jours , nous étions sous cape . Merveille !

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