Nous sommes partis à 7h du matin par le train de Yogyakarta pour Probolinggo en compagnie de Céline et Gautier. Après 9h de trajet sur une banquette inconfortable (tellement inconfortable que le personnel du train loue des coussins pour les fesses douloureuses), nous arrivons à destination à l’heure.
Une fois arrivés à Probolinggo, ville de l’arnaque des touristes, nous avions un objectif : prendre un bus local/taxi pour rejoindre la station de bus, duquel nous prendrons un autre bus pour Cemoro Lawang, ville de départ du trek pour Bromo, et ceci sans se faire alpaguer par une agence de tours organisés.
Mission pas des plus simples. En effet, dès que nous avons posé le pied en dehors de la gare, on nous criait déjà « Bromo Bromo !? » signification « j’ai un tour organisé pour le Mont Bromo bien cher pour toi ». Nous déclinons l’offre en précisant que nous devons aller à la station de bus (Il faut inventer le prétexte que l’on rejoint quelqu’un là-bas, sinon ils ne veulent pas t’emmener). Nous trouvons sans difficulté un van local pour nous amener. Bizarrement la même personne qui nous criait « Bromo Bromo » est aussi responsable d’encaisser la course du taxi local. Sur la route il est agacé de nous voir vérifier sur une carte si nous nous dirigeons bien vers la gare. Au bout de quelques minutes, nous nous arrêtons devant une agence. Deux personnes nous questionnent pour savoir où nous allons, on répète à la station de bus, on nous dit qu’il est impossible d’aller à Bromo depuis la bas (ce qui est faux), on répète qu’on doit rejoindre des amis, ils nous demandent si nous ne sommes pas en train de mentir … un comble ! On garde notre calme, voyant qu’on ne lâche pas l’affaire, ces personnes autorisent le chauffeur à repartir. Ouf !
Arrivés à la station de bus, nous avons pu constater que les locaux sont très bien organisés, malgré un prix de 20 000 roupies (1,3€) annoncé à l’office de tourisme pour se rendre à Cemoro Lawang en mini bus, eux demandent 35 000 roupies à l’unanimité, ils n’hésitent pas à te demander d’aller vérifier ailleurs parce qu’ils savent qu’ils ont le monopole. Donc c’est 35 000 roupies non négociable, mais on ne sait pas quand on part parce qu’il faut que le mini bus soit plein avec un minimum de 15 personnes. Bien que nous ayons patienté 2h, nous étions loin du compte. Nous avons donc décidé de retenter notre chance le lendemain et de passer la nuit à proximité de la station de bus. Céline et Gautier ont préféré partir le lendemain pour un autre volcan. Nous nous quittons en sachant que nous allions essayer de nous revoir sur Bali.
Le lendemain, après 3h d’attente, nous avons réussi à atteindre 14 personnes pour remplir le mini bus, les passagers décident de diviser la place du dernier passager afin de pouvoir partir. Après de longue négociation (le chauffeur voulait nous faire payer bien plus cher la place restante), le chauffeur accepte. Nous sommes sur le point de partir lorsque 4 personnes supplémentaires arrivent. Pas de problème, le chauffeur sort des petits tabourets pour s’assoir dans le couloir du mini bus qui fait 30 cm de large. Avec les sacs sur le toit, nous entamons, entassés, la montée d’une route bien raide pendant une heure trente… bien souvent en 1er vitesse avec un moteur en surchauffe.